02 mars 2006

Autodestruction

Essaimer les expériences.
Les multiplier pour tenter de s'y retrouver.
Tenter de retrouver quelque chose qui nous plaise,
qui nous laisse croire que c'est nous.

Cette chose innomable, cet amat informe d'idéaux,
de rêves et de cauchemars. Cet amoncellement que,
tantôt nous détestons, tantôt nous adorons,
et toujours nous essayons de dépasser.

Utiliser les autres.
Les manipuler, les exploiter comme on peut.
S'amuser avec eux comme avec des marionnettes,
tenter de les former à notre image.
Suprême vanité qui nous mène à perdre l'humanité.

Se laisser dépasser par son propre pouvoir,
ne pas comprendre comment on a pu en arriver là.
Se rendre compte qu'il est déjà trop tard.
Déjà, notre esprit est ailleurs. Et il n'est plus temps de jouer.

Partir sans se retourner, et laisser derrière soi,
un champ de ruines, de larmes et de sang.
Blessés, ce que nous aimions.
Détruits.

Et recommencer. Renaître. Seul. Toujours.
Retourner à cette infinie recherche.
Passer par toutes les formes, se reconstruire comme on voudrait être.
Avec une nouvelle enveloppe.

Dans un perpétuel mouvement de changement.
Se fuir soi-même, le mal que l'on se fait.
Une folle course contre soi-même,
toujours perdue. Une totale destruction.

Avant la prochaine.

30 novembre 2005

J'étouffe...

Comme une envie de tout quitter.
Comme une envie d'abandonner ce à quoi je tenais encore tant il y'a peu.

Comme une envie de quitter ce pays.
De le quitter enfin. Comme je le souhaite depuis plusieurs années.

Une immense lassitude en fait.
Un trop plein de routine. De levé, de couché. De semblable.

Comme une envie de tout abandonner.
Mes études, ma vie, mes amis.
Tout lâcher, comme ça.

Et partir, loin. Très loin.
Vers un pays que je ne connais pas.
Vivre sous le coucher de soleil.

Renaître. Revivre.

Vous savez quoi ? C'est l'hiver!

23 novembre 2005

Billets à écrire

Comme cela fait longtemps que je n'ai rien écrit, je vais m'amuser à lister tous les billets que je pourrais écrire si j'en avais le temps, l'inspiration et la motivation (à défaut d'en avoir le besoin).
Vous comprendrez aisément que remplir ces trois conditions ne soit pas aisé (pas zézé...), et que de ce fait, on ne peut vraiment me blâmer du manque de contenu.

Pour revenir à nos moutons (ici, ma liste), voici ce dont j'aimerais parler :
  • Le poids des traditions
  • Inconstance
  • Deux poèmes à finir (mes premiers poèmes) et que j'aimerais bien, il est vrai, soumettre à la critique
  • Plus un paquet de vieux articles (en fait, il m'arrive souvent de poser le titre -comme ci-dessus- et de ne pas prendre le temps de développer les choses)
Vala, c'est un moyen comme un autre d'arrêter la chute inconsidérée de l'audience (qui est passée, je le rappelle, de 5 à 3 visites/jour en l'espace de deux semaines).

Un peu de suspens que diable!

02 novembre 2005

La vie...

La vie est comme une lutte infinie avec soi-même.
Un gigantesque ring où l'on s'affronte en permanence.

Où l'on tente de se convaincre de ses désirs, de ses bonheurs.
De se défaire de ses multiples peurs.

Pour essayer au bout, de pouvoir dire
J'ai vécu, et fichtre, j'ai aimé ça...

Mais qu'il est dur à atteindre,
ce bonheur immaculé.

06 octobre 2005

Et peu à peu, renaitre...

Relever la tête.
Regarder autour de soi.

Revivre à l'excès, se jeter à corps perdu dans la vie.
L'excès de confiance. L'impatience de revivre une autre expérience.

Cette envie de recommencer.
Cette envie de ne plus se laisser dominer par ses propres erreurs.

Avancer, toujours, encore.
L'insouciance revient. Toujours.

Et c'est merveilleux de se voir, petit à petit,
Vivre à nouveau.

29 septembre 2005

Là, comme ça...

Ca te prend là, comme ça.
D'un coup, d'un seul.

Dans la poitrine tout d'abord. Plié en deux, le souffle coupé.
Comme si quelqu'un appuyait dessus. Fort, très fort.

Et puis les jambes qui lâchent. Tu tombes, ta tête tourne.
Dans un ultime effort, tu jettes tes bras en avant.

Il quitte ton torse, mais continue de te tourmenter.
Tes bras fatiguent. Tu fatigues.

Tu lui cries d'arrêter, de te laisser partir. Enfin.
Tu ne sais plus, tu tentes de te débattre.

En vain. Il est partout et il n'est nulle part.
Tu as mal, d'une douleur éparse, que tu ne peux cibler précisément.

Depuis trop longtemps tu as mal, et tu n'arrives pas à t'échapper.
Les cicatrices se rouvrent, en plus des nouvelles qu'il te fait.

Gisant là, dans ton propre sang, tu comprends.
Ta tête s'écrase sur le sol: tes bras ont lâché.

L'amour peut être physique.

24 septembre 2005

Autopersuasion...



"Quand on porte un chagrin, il faut le porter loin pour le laisser un peu s'égrener sur la route."
Maurice Magre