02 mars 2006

Autodestruction

Essaimer les expériences.
Les multiplier pour tenter de s'y retrouver.
Tenter de retrouver quelque chose qui nous plaise,
qui nous laisse croire que c'est nous.

Cette chose innomable, cet amat informe d'idéaux,
de rêves et de cauchemars. Cet amoncellement que,
tantôt nous détestons, tantôt nous adorons,
et toujours nous essayons de dépasser.

Utiliser les autres.
Les manipuler, les exploiter comme on peut.
S'amuser avec eux comme avec des marionnettes,
tenter de les former à notre image.
Suprême vanité qui nous mène à perdre l'humanité.

Se laisser dépasser par son propre pouvoir,
ne pas comprendre comment on a pu en arriver là.
Se rendre compte qu'il est déjà trop tard.
Déjà, notre esprit est ailleurs. Et il n'est plus temps de jouer.

Partir sans se retourner, et laisser derrière soi,
un champ de ruines, de larmes et de sang.
Blessés, ce que nous aimions.
Détruits.

Et recommencer. Renaître. Seul. Toujours.
Retourner à cette infinie recherche.
Passer par toutes les formes, se reconstruire comme on voudrait être.
Avec une nouvelle enveloppe.

Dans un perpétuel mouvement de changement.
Se fuir soi-même, le mal que l'on se fait.
Une folle course contre soi-même,
toujours perdue. Une totale destruction.

Avant la prochaine.

1 Commentaires:

Anonymous Anonyme a écrit...

Ils sont très justes tous ces poèmes. Ca sent le vécu...

08 juin, 2006 07:51  

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