29 septembre 2005

Là, comme ça...

Ca te prend là, comme ça.
D'un coup, d'un seul.

Dans la poitrine tout d'abord. Plié en deux, le souffle coupé.
Comme si quelqu'un appuyait dessus. Fort, très fort.

Et puis les jambes qui lâchent. Tu tombes, ta tête tourne.
Dans un ultime effort, tu jettes tes bras en avant.

Il quitte ton torse, mais continue de te tourmenter.
Tes bras fatiguent. Tu fatigues.

Tu lui cries d'arrêter, de te laisser partir. Enfin.
Tu ne sais plus, tu tentes de te débattre.

En vain. Il est partout et il n'est nulle part.
Tu as mal, d'une douleur éparse, que tu ne peux cibler précisément.

Depuis trop longtemps tu as mal, et tu n'arrives pas à t'échapper.
Les cicatrices se rouvrent, en plus des nouvelles qu'il te fait.

Gisant là, dans ton propre sang, tu comprends.
Ta tête s'écrase sur le sol: tes bras ont lâché.

L'amour peut être physique.

24 septembre 2005

Autopersuasion...



"Quand on porte un chagrin, il faut le porter loin pour le laisser un peu s'égrener sur la route."
Maurice Magre

23 septembre 2005

Y'a des jours comme ça...

Y'a des jours comme ça... Ca va pas.

Ca va pas. Une rechute, un retour, un ralentissement.
Appelez ça comme vous voudrez. Ca va pas.

Tu te remets à chialer. D'un coup.
Tout revient, en pleine gueule.

Tout dans la face, tes tripes qui se répandent.
Et tu restes là. Mort. Vidé.

A chialer tout ton soûl, à savoir qu'il n'y a rien à faire.
Rien à faire d'autre.

Juste en crever si ça t'amuses.

22 septembre 2005

S'accrocher à elle

Ne pas vouloir la perdre complétement. Ne pas se résoudre à définitivement lâcher prise.
Mais peu à peu pourtant, oublier.

Etrange comme nous oublions et avançons malgré nous-même.
Malgré toute la force que l'on peut mettre à se rappeler. Les beaux moments, les belles heures.
Les sentiments bien vite. Bien vite, trop vite vu d'après.

Trop vite, on commence à perdre son amour.
Trop vite "je l'aime" n'est plus qu'un mot prononcé. Sans le coeur.
Trop vite, l'envie d'elle laisse la place à l'envie d'aimer.
Elle ou une autre. Elle pour l'instant, une autre dès qu'elle se présentera à moi.

Mais l'on s'accroche. On s'accroche à l'image idéaliste que l'on conserve.
Et tout notre être n'est qu'une envie. Celle de vouloir. De la vouloir.

Et trop vite il ne reste plus qu'un arrière-goût de ce que l'on a vécu.
Comme si tout cela n'avait été qu'une parenthése. Très courte. Quelques heures, quelques jours tout au plus.

Ce vide en moi, j'en ai peur.
J'ai peur de me retrouver seul. Sans elle en moi.
J'ai peur d'avoir à vivre pour moi.
D'avoir à assumer, ma vie, mes responsabilités.

Par à coups, par blessures.
Être un homme. C'est comme cela que l'on grandit.

17 septembre 2005

A discuter

Le problème de l'éducation, et de toute forme de socialisation, est que l'Homme doit ensuite se reconquérir et redevenir maître de son destin. Par le même coup où l'on nous apprend à penser et réfléchir, on nous accorde le droit de remettre en question tout ce que l'on nous a appris par avant.

Ainsi, l'Homme passe la moitié de sa vie à apprendre à penser, et la seconde moitié à découvrir ce que l'éducation et la morale ont fait de lui.

16 septembre 2005

Wayback

Retour en arrière ?
Pas vraiment après tout.

Avancer seulement; je comprends, je découvre, et j'évite d'analyser de trop.

Un changement. Radical, comme tout pour moi. Pas de demi-mesure, on ne se refait pas d'un coup.

Je laisse de côté ce passé, tous ces écrits. Je ne les renie pas, je ne les oublie pas. Mais il n'est pas temps pour moi de m'y plonger.

Laissons le temps au temps, la liberté aux choses de s'agencer.

Lâchons prise sur le réel. Indomptable.
It's all right; tout va bien. Je change. Enfin.

C'est tellement mieux d'avancer au hasard, que d'aller de déception en déception, face à l'incohérence des choses. N'est-ce pas merveilleux après tout ?

Que de découvrir chaque jour, ce que la vie nous réserve.